Physician Consultations.
With what is happening now in Tunisia
during the pandemic, it is clear that the health care system is in dire need of
a deep radical reform. All health care areas are hemorrhaging human lives and
colossal sums of money.
Today I am tackling the subject
of medical consultations within different medical specialties. It is regular medical
practice to consult with other departments such as medicine consulting surgery
or surgery consulting with cardiology or gastroenterology.
As I mentioned in previous post, in
the US, employed physician salaries are a mix of a base salary and wages received
at each procedure performed by the physician including consultations. For self
employed physicians there is no base salary but wages are received at each
procedure. This operating mode incentivizes physicians, does not place a limit
to their earnings and improves the quality of service. Patient becomes a client
a source of revenue and consequently survival.
In Tunisia, the mind set is completely different. It is the mind
set of socialistic countries such as France taught to Tunisians (even France is
changing).
In Tunisia, public sector
physicians are paid a pre-determined salary regardless of the volume of
patients seen. In addition, these physicians are never fired. So they do their
best to divert patients in order to reduce the volume. They make accessing a
physician difficult. The physician-patient interaction is consequently difficult.
Here are the tactics used to achieve such goal. Usually they sit arrogantly on
desks and with lots of impoliteness they insult, bully humiliate, judge, yell
at, falsely accuse patients their families and the medical personnel.
I have not experienced such
behavior in the US where the patient is the center of medical attention.
Oversees, physicians go to meet their patients.
One can spot body language difference between a humble American physician
and an arrogant Tunisian physician.
Here, our arrogant physicians do
not go to meet the patient, it is the patient that goes to meet them even if
he/she is sick. It is common practice to see a febrile patient in a stretcher
or a wheelchair either pushed through the hospital or driven in an ambulance to
see a physician in a different department. A month ago, I had a hospitalized patient
in his eighties with the working diagnosis of endocarditis. The patient was
sick with high fever. He also had a spleen abscess and an infectious pneumonia.
It is the febrile patient who went to see the cardiologist and not the other
way around. I am really having hard time comprehending this attitude. My soul,
mind and even genes cannot accept it. If god forbids an accident happens during
transportation such as a fall or an injury or if sepsis gets worse it is the
responsibility of the institution and the physicians. It is not worth the risk.
The whole mentality needs to change. It is patient interest and
comfort that primes. The patients should be the center of attention not the
doctor.
With this new approach, no one
can blame medical staff for not doing their best. Nowadays, people are becoming
more educated with higher demands. It is the information technology and
internet era. And it is high time to take on the leader role in reforming
medicine in Tunisia. If people do not change these methods, they will be forced
to do it, so it is better to take the lead. One cannot expect modern results using
archaic methods. The pandemic is here to teach us to change and evolve.
🎕
Avec ce que vit la Tunisie actuellement pendant la pandémie, il est clair que le système de sante du pays a besoin d`une reforme profonde et radicale. Tous les secteurs de sante sont entrain de saigner des vies humaines et des sommes colossales d`argent.
Aujourd`hui le sujet
de mon essai sera sur les consultations médicales entre les différents
services. En médecine il est important de demander l`avis d` autres spécialistes:
la médecine qui demande l`avis de la chirurgie, la chirurgie qui demande l`avis
des cardiologues ou gastro-entérologues etc.
Comment se font les
consultations aux Etats Unis, au Canada et aux pays Anglophones (Nouvelle ZĂ©lande,
Australie, la Grande Bretagne) et les pays arabes du golfe. Il se trouve que
partout dans le monde c`est le consultant qui se déplace et pas le malade. A
chaque fois une consultation est demandée, le consultant est avisé par téléphone
ou email et le consultant vient au chevet du malade. Jamais le malade ne se déplace
et surtout s`il n`est pas en bonne sante. Le consultant est rémunère chaque
fois il voit un patient. Comme je l`ai indique dans d`autres publications, le
salaire des médecins a l`étranger est un salaire hybride avec un salaire de
base en plus des rémunérations reçues a chaque acte y compris les consultations
(pour les médecins employés). Pour les libéraux il n`y a pas de salaire de base
et on reçoit la rémunération a l`acte. Ce mode d`opération motive les médecins
et ne plafonne pas leur revenus. Ainsi ca améliore la qualité des services.
Puisque le patient devient le client et la source de revenue et par conséquent
de survie.
En Tunisie, La
philosophie est très différente. C`est une philosophie apprise des pays
socialistes comme la France (mĂŞme la France est entrain de changer). Et qui
avec le temps s`est dégradée.
Chez nous, le médecin
de la sante publique est payé un salaire quelque soit le volume de patients
vus. En plus ces médecins savent qu`on ne peut pas les virer. Donc ils font de
leur mieux pour diminuer le nombre de patients vus. Ils rendent la tache aussi
difficile que possible pour les patients, leur familles et pour le personnel médical.
Voila les outils et la méthode utilises par nos médecins pour arriver a ce but.
Généralement, ils sont assis avec arrogance sur des bureaux et avec beaucoup d`impolitesse, ils
insultent, ils humilient, ils jugent, ils crient, ils accusent faussement, ils malmènent
et harcèlent les patients, leur familles et le personnel médical. J`ai pas vu
ce comportement aux états unis, la ou le patient est le centre de l`attention médicale.
A l`étranger, les médecins se déplacent et sont toujours a la rencontre de leur
patients. Déjà le langage du corps est différent entre un médecin Américain (humble)
et un médecin Tunisien (arrogant).
Nos médecins
arrogants ne se déplacent pas pour les consultations c`est le patient qui se déplace
même s`il est malade. En Tunisie, il n`est pas surprenant de voir un patient fébrile
poussé dans chariot ou une chaise roulante ou transporte par ambulance pour
voir un autre médecin dans un autre service.
Il y a un mois,
j`avais un patient âgé de presque 80 ans chez qui on suspectait une
endocardite. Il était fébrile. Aussi, il avait un abcès de la rate et une infection
pulmonaire. C`est le patient fébrile qui est allé voir le cardiologue et pas le
contraire. C`est un concept que je n`arrive pas accepter dans ma tète, dans mes
gènes et dans mon âme.
Si un accident se
produit pendant le transport: chute ou blessure du patient, si le sepsis
s`aggrave; c`est l`institution et les médecins qui en sont responsables. Ca ne
vaut pas le risque.
La mentalité doit
changer; c`est le confort et l`intérêt du patient qui prime. C`est le patient
qui est le centre de l`attention médicale. Avec cette nouvelle approche,
personne ne peut reprocher le corps médical de ne pas faire leur mieux. Les
gens -et par suite les malades et leur familles- deviennent de plus en plus éduqués
et leur exigences augmentent d`autant plus que l`information et internet
gouvernent notre vie.
On doit reformer la
pratique de la médecine en Tunisie. On ne peut pas utiliser des méthodes archaïques
et espérer avoir des résultats modernes. Si le corps médical ne fait pas
le pas en avant maintenant et assume le rôle de « Leader » dans cette
question, il va être forcé à le faire tôt ou tard puisque la société mute. La pandémie
est la pour nous apprendre Ă changer et a Ă©voluer.
Comments
Post a Comment